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Cohabiter avec la faune sauvage

15 04 2025

En Scop depuis janvier, l’entreprise héraultaise Cohab propose des solutions afin de protéger la petite faune urbaine et contribuer ainsi au maintien de la biodiversité.

Sauvage et urbain : deux termes antinomiques ? Pas vraiment. La population citadine n’en a souvent pas conscience (quand cela ne l’effraie pas), mais elle vit au quotidien à côté d’une petite faune dont l’habitat est menacé par ses activités. Cohab, basée à Cazouls d’Hérault (34), développe des solutions faciles à mettre en place par les aménageurs, publics ou privés, afin de refaire une place à ces petites animaux communs et anthropophiles, que l’urbanisation (autoroutes, constructions neuves aux façades lisses, bâtiments rénovés devenus hermétiques) et le réchauffement climatique chassent de leurs espaces. Passages pour écureuils (écuroducs) et hérissons, nichoirs encastrés pour moineaux et martinets, gîtes pour chauves-souris… : chaque abri est conçu avec le souci de s’adapter au mieux à leurs besoins biologiques.

Créée sous forme associative en 2019, Cohab s’est transformée en Société coopérative et participative (Scop) en début d’année. Les co-fondatrices et co-gérantes, Lucie Yrles et Maëlle Kermabon, amies depuis l’adolescence, ont cheminé ensemble dans leurs études et leur vie professionnelle. « On forme un binôme qui se complète bien », assure Lucie. Toutes deux titulaires d’un BTS Gestion et protection de la nature, elles ont travaillé pendant une dizaine d’années comme soigneuses au Centre de sauvegarde de la faune sauvage de la Ligue de protection des oiseaux, à Villeveyrac. C’est là qu’elles se sont formées à la grimpe dans les arbres et ont pu tester leurs premiers écuroducs, avant de lancer leur propre activité. « Passer du soin à la prévention a été un enchainement logique ». Et l’accompagnement par Alter’Incub, l’incubateur régional d’innovation sociale a provoqué le déclic entrepreneurial : « On a bénéficié d’un coaching génial et ça a été une vraie révélation. » Depuis, les deux inséparables ont installé 40 écuroducs élastiques, en France (dont sept dans l’Hérault), mais aussi en Belgique. 

L'accompagnement d'Alter'Incub a été une vraie révélation.

Avec la médiation et le conseil, la recherche-développement reste au cœur de leur démarche : « Nous ne sommes pas ingénieures, mais nous créons de nombreux prototypes, avec l’aide de partenaires experts dans leur domaine. ». La jeune Scop collabore ainsi avec le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier pour développer un nichoir bioclimatique à poser ; avec la Scop Bouyer-Leroux pour la fabrication de nichoirs en brique ou encore avec le Muséum d’histoire naturelle de Bourges, spécialisé dans les chauves-souris. « Nous travaillons dans un écosystème », rappelle Lucie, où les concurrents qui proposent d’autres types de produits, peuvent eux aussi se révéler partenaires sur certains projets. L’essentiel étant d’œuvrer dans le même but : préserver la biodiversité. 

Photo de nichoir
Le nichoir en bois pour colonie de moineaux, modèle unique en Europe, est conçu pour être encastré dans les façades des bâtiments, au moment de leur construction ou de leur rénovation. ©️ Antoine Darnaud – La Région Occitanie
Maëlle avec un casque
Lucie et Maëlle se sont formées à la grimpe pour l'installation des écruroducs. ©️ Antoine Darnaud – La Région Occitanie
écureuil

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